2 juillet 2007
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18:27
d'Eric-Emmanuel Schmitt.
C'est une oeuvre bouleversante par la simplicité et la fraîcheur de son héros, Oscar, qui vit ses derniers jours. En effet, le petit bonhomme de 10 ans, atteint d'une leucémie, ne peut pas guérir. Sa greffe "a raté" et tout traitement est inefficace. Plus aucun espoir n'est permis pour Oscar qui voit le monde médical "déçu" par cet échec et ses parents apeurés par son sort qu'il accepte stoïquement. Mais Oscar a rencontré une "dame rose" (une de ces femmes qui visitent les enfants hospitalisés). Elle donne de la magie à ces derniers jours. Ancienne catcheuse, elle noue avec lui une relation tout particulière basée sur la tendresse et font face ensemble à la réalité. Aussi pour l'aider, elle lui suggère d'écrire à Dieu pour qu'il lui confie ses sentiments et ses voeux. Mais Mamie Rose ne manque pas de ressources ! Elle lui propose également de considérer une journée comme dix ans ! Ainsi le petit Oscar grandit, connaît les joies et les peines inhérentes à chaque âge. Mamie Rose va retrouver ces lettres, au nombre de douze, qui conte les douze derniers jours d'Oscar, drôles et émouvants.
Ce livre court, mais très poignant, est empreint de sagesse. Nous suivons le héros à travers les "différents âges" de sa vie et recevons par la même occasion de belles leçons de vie. Le sujet sensible - l'enfant face à la mort - est traité avec délicatesse et non avec sensiblerie. Sa forme et son contenu vous étonneront par leur fraîcheur... Le style oral des lettres confère de la vivacité au texte tant son auteur, Oscar, semble vous interpeller.
Oscar et la dame rose fait partie de la trilogie "Cycle de l'Invisble", un regard sur l'enfance et la spiritualité, composé également de Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran, et de Miralepa.
Extrait de la 1ère lettre :
"Je te previens tout de suite : j'ai horreur d'écrire. Faut vraiment que je sois obligé. Parce qu'écrire c'est guirlande, pompon, risette, ruban etcetera. Ecrire, c'est rien qu'un mensonge qui enjolive. Un truc d'adultes. La preuve ? Tiens, prends le début de ma lettre : "Je m'appelle Oscar, j'ai dix ans, j'ai foutu le feu au chat, au chien, à la maison (je crois même que j'ai grillé les poissons rouges) et c'est la première lettre que je t'envoie parce que jusqu'ici, à cause de mes études, j'avais pas le temps", j'aurais pu aussi bien mettre : "On m'appelle Crâne d'Oeuf, j'ai l'air d'avoir sept ans, je vis à l'hôpital à cause de mon cancer et je ne t'ai jamais adressé la parole parce que je crois même pas que tu existe." Seulement si j'écris ça, ça la fout mal, tu vas moins t'intéresser à moi. Or j'ai besoin que tu t'intéresses."
Pour plus d'informations sur Eric-Emmanuel Schmitt et son actualité littéraire, rendez-vous sur son site officiel : http://www.eric-emmanuel-schmitt.com/
Ce livre court, mais très poignant, est empreint de sagesse. Nous suivons le héros à travers les "différents âges" de sa vie et recevons par la même occasion de belles leçons de vie. Le sujet sensible - l'enfant face à la mort - est traité avec délicatesse et non avec sensiblerie. Sa forme et son contenu vous étonneront par leur fraîcheur... Le style oral des lettres confère de la vivacité au texte tant son auteur, Oscar, semble vous interpeller.
Oscar et la dame rose fait partie de la trilogie "Cycle de l'Invisble", un regard sur l'enfance et la spiritualité, composé également de Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran, et de Miralepa.
Extrait de la 1ère lettre :
"Je te previens tout de suite : j'ai horreur d'écrire. Faut vraiment que je sois obligé. Parce qu'écrire c'est guirlande, pompon, risette, ruban etcetera. Ecrire, c'est rien qu'un mensonge qui enjolive. Un truc d'adultes. La preuve ? Tiens, prends le début de ma lettre : "Je m'appelle Oscar, j'ai dix ans, j'ai foutu le feu au chat, au chien, à la maison (je crois même que j'ai grillé les poissons rouges) et c'est la première lettre que je t'envoie parce que jusqu'ici, à cause de mes études, j'avais pas le temps", j'aurais pu aussi bien mettre : "On m'appelle Crâne d'Oeuf, j'ai l'air d'avoir sept ans, je vis à l'hôpital à cause de mon cancer et je ne t'ai jamais adressé la parole parce que je crois même pas que tu existe." Seulement si j'écris ça, ça la fout mal, tu vas moins t'intéresser à moi. Or j'ai besoin que tu t'intéresses."
Pour plus d'informations sur Eric-Emmanuel Schmitt et son actualité littéraire, rendez-vous sur son site officiel : http://www.eric-emmanuel-schmitt.com/
Oscar et la dame rose
Editions Albin Michel.
100 pages. 9.50€. ISBN : 2-226-13502-2.