Lire est certes un loisir, mais un loisir formateur, qui peut modeler, malmener ou guider le lecteur.
Un sondage TNS-Sofres de 2004 révèle que de nombreux lecteurs ont un « livre fondateur ». Pour 47% d'entre eux, celui-ci leur donne le goût d'un auteur, d'un genre littéraire ; pour 37%, il leur permet de découvrir ou de comprendre certaines choses sur le monde ou leur donne le goût de la lecture (36%) et leur fait aimer les livres (28%). Enfin 24% des lecteurs avouent qu'il influence leurs croyances, leurs idées et leurs valeurs.
Il est assez étonnant de constater dès lors que dans 50% des cas, le livre préféré a été acheté (offet pour 18% des lecteurs et prêté dans 11% des cas). Et enfin ce livre n'a fait l'objet d'une lecture imposée par l'école que dans 10% des cas.
Parmi le "Top 10" :
1 : " La Bible " ex aequo avec " Les Misérables " de Victor Hugo
3 : " Le Petit Prince " d'Antoine de St Exupéry
4 : " Germinal " d'Emile Zola
5 : " Le Seigneur des Anneaux " de JRR Tolkien
6 : " Le Rouge et le Noir " de Stendhal
7 : " Le Grand Meaulnes " d'Alain Fournier
8 : " Vingt mille lieues sous les mers " de Jules Verne
9 : " Jamais sans ma fille " de Betty Mahmoody, " Les Trois Mousquetaires " d'Alexandre Dumas, " La Gloire de mon père " de Marcel Pagnol, " Le Journal d'Anne Frank "
Lire n'est pas un acte anodin. Ouvrir un livre, c'est une ouverture de soi, qui peut avoir un impact. En effet, un lien intime se noue entre l'objet, l'auteur et le lecteur, et ce dès les premières pages. Ainsi nous acceptons de « s'abandonner » à ces écrits et d''être transformé par ceux-ci. Aussi ce souvenir de lecture, s'il a un fort impact, se traduira de manière affective – le livre tant apprécié deviendra le « livre préféré », où pourra même lui accorder une place de choix s'il devient « de chevet » ou nous nous exclamerons que nous avons « détesté » ce livre, et le metterons au ban de nos bibliothèques ... Drôle de sort.
Lire est un plaisir « léger » dirons certains mais c'est faire peu de ces livres qui ont scellé de grandes vocations, notamment littéraires ? Non, il ne faut pas faire peu de cas de ses lectures et encore moins négliger celle de la jeunesse, mais au contraire guider celle-ci. Susciter en elle un goût pour celle-ci, piquer sa curiosité, car après tout ce qui aménera cet enfant vers d'autres lectures sera cette curiosité, cette graine qui aura germée dans son esprit ...
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